ÁÈ×ÓÐÈÍ Í. ß. [ÈÀÊÈÍÔ]
Renseignements statistiques sur la Chine (6 îêòÿáðÿ 1837 ã.). - Bulletin scientifique publie par l’Academie des Sciences de S. P., ò. III, ÑÏá., 1838, № 19, ñòîëá. 289-302. Ñòàòèñòè÷åñêèå ñâåäåíèÿ î Êèòàå.
Tome III. BULLETIN SCIENTIFIQUE № 19
PUBLIE PAR L’ACADEMIE IMPERIALE DES SCIENCES DE SAINT-PETERSBOURG.
Ce journal parait irregulierement par feuilles detachees dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription d’un volume est de 5 roubles assign. en Russie, et de 1½ ecu de Prusse a l’etranger. On s’abonne, a St.-Petersbourg, au Comite administratif de l’Academie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Academie, place de l’Amiraute N. 1. - L’expedition des gazettes du bureau des postes se charge de commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS a Leipzig, pour l’etranger.
Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est specialement destine a tenir les savants de tous les pays au courant des travaux executes par l’Academie, et a leur transmettre sans delai les resultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 1. Extraits des memoires lus dans les seances; 2. Notes de peu d’etendue in extenso; 3. Analyses d’ouvrages manuscrits et imprimes, presentes a l’Academie par divers savants; A Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Ouvrages offerts et notices sur l’etat des musees; 8. Chronique du personnel de l’Academie. 9. Annonces bibliographiques d’ouvrages publies par l’Academie; 10. Melanges.
SOMMAIRE. NOTES. 23. Renseignements statistiques sur la Chine. R. P. Hyacinthe. - CHRONIQUE DU PERSONNEL. Promotions. Decorations. - OUVRAGES OFFERTS. Decembre.
NOTES.
23. RENSEIGNEMENTS STATISTIQUES SUR LA CHINE; PAR LE R. P. HYAGINTHE
(lu le 6 octobre 1837).
La Chine, consideree comme etat, renferme dix-huit gouvernements et la Mandchourie; - comme empire, elle embrasse toute la Mongolie avec le Khoukhounor, le Turkistan oriental, le Thibet, pays qui lui sont entierement soumis.
Les gouvernements sont subdivises en provinces, departements et en arrondissements administratifs. Les provinces, quant a l’administration territoriale, se divisent en departements, en arrondissements et en districts; les departements administratifs forment des parties detachees qui relevent de la chambre des finances, et ne se divisent point en districts, excepte toutefois Siu-young-thing dans le gouvernement de Sse-tchhouan. On nomme administratifs les departements et les arrondissements qui, pour l’administration, dependent immediatement des chefs des gouvernements. Les departements et les arrondissements non administratifs sont consideres comme districts, et subordonnes aux chefs des provinces.
L’administration des gouvernements est confiee a des gouverneurs generaux et a des gouverneurs, qui exercent [290] leurs fonctions par l’entremise des chambres des finances, celles-ci agissent par les regences de provinces, les regences de provinces par celles des arrondissements et des districts, lesquelles administrent immediatement le peuple et mettent a execution les dispositions de l’autorite supreme.
Les chefs militaires administrent separement les villes ou les forteresses qui leur sont confiees, ainsi que les habitants et les terres qui en dependent
Le premier gouvernement est celui de Tchi-li; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Pao-ting-fou (C’est-a-dire que le chef-lieu du gouvernement est la ville provinciale de Pao-ting-fou, mais Pe-king est considere comme la capitale, c’est-a-dire le lieu ou reside l’empereur.). Ce gouvernement a dix provinces, six arrondissements administratifs, trois departements administratifs (Tchang-tsia-kheou (Kalgan), Tou-chi-kheou et Dolonnor) Les provinces et les arrondissements sont divises en 17 arrondissements et 124 districts.
Remarque. Le gouvernement de Tchi-li comprend dans sa partie septentrionale tout l’Aimak de Tchakar et une partie de l’Aimak de Kartsin situes au-dela de la grande muraille.
Le second gouvernement est celui de Chan-toung; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Tsi-nan-fou. Ce gouvernement a neuf provinces et [291] dix arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 9 arrondissements et 96 districts.
Le troisieme gouvernement est celui de San-si (Ce gouvernement se nomme aussi Chan-si, mais comme Chan se prononce egalement San, j’ai prefere cette derniere prononciation, afin de distinguer ce gouvernement d’un autre qui se nomme Chan-si.); il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Thai-youan-fou. Ce gouvernement a neuf provinces et dix arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 7 departements, 6 arrondissements et 85 districts.
L’Aimak de Toumot qui se trouve au-dela de la grande muraille, et dont la ville principale est Kouei-hoa-tchhing, Khoukhoukhota, appartient a ce gouvernement.
Le quatrieme gouvernement est celui de He-nan; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Ho-nan-fou. Ce gouvernement a neuf provinces, quatre arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 6 arrondissements, 97 districts et 1 departement.
La contree situee au sud du gouvernement de Chan-toung se nomme Liang-tsiang et renferme trois gouvernements: Tsiang-sou et ’An-hoei, dans le Tsiang-nan, et Tsiang-si.
Le cinquieme gouvernement est celui de Tsiang-sou; il a deux chambres des finances: Tune a Tsiang-ning-fou, l’autre a Sou-tcheou-fou. Ce gouvernement a huit provinces, un departement administratif et trois arrondissements administratifs, et ceux - ci 2 departements, 3 arrondissements et 62 districts.
Le sixieme gouvernement est celui de ’An-hoei; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a ’An-thsing-fou. Ce gouvernement a huit provinces et cinq arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 4 arrondissements et 50 districts.
Le septieme gouvernement est celui de Tsiang-si; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Nan-tchkang-fou. Ce gouvernement a treize provinces et un arrondissement administratif, qui sont divises en 2 departements et 75 districts.
Le huitieme gouvernement est celui de Fou-tsiang; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Fou-tcheou-fou. Ce gouvernement a dix provinces, deux arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 4 departements et 62 districts. [292]
Le neuvieme gouvernement est celui de Tche-tsiang, il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Hong-tcheou-fou. Ce gouvernement a onze provinces divisees en i departement, i arrondissement et 76 districts.
La contree qui se trouve au sud du gouvernement de He-nan se nomme Hou-kouang, et comprend deux gouvernements: Hou-pe et Hou-nan.
Le dixieme gouvernement est celui de Hou-pe; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Vou-tchhang-fou. Ce gouvernement a dix provinces et un arrondissement administratif divises en 7 arrondissements et 60 districts.
Le onzieme gouvernement est celui de Hou-nan; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Tchhang-cha-fou. Ce gouvernement a neuf provinces, trois arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 3 arrondissements et 64 districts.
La contree qui se trouve a l’occident du gouverner ment de San-si, porte le nom de Chan-kan, et comprend deux gouvernements: Chan-si et Kan-sou. La contree situee a l’occident du gouvernement de Kan-sou se nomme Ili, et celle qui est au sud-ouest Thsing-hai; en mongol Khoukhounor ou Kouke-nor.
Le douzieme gouvernement est celui de Chan-su, il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Si ’an-fou. Ce gouvernement a sept provinces, cinq arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 6 departements, 5 arrondissements et 73 districts.
Le treizieme gouvernement est celui de Kan-sou y il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Lan-tcheou-fou. Ce gouvernement a neuf provinces et six arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 9 departements, 7 arrondissements et 51 districts. Il y a en outre 42 tribus etrangeres qui sont sous l’autorite de leurs anciens; ces tribus, nommees Thou-sse en Chinois, sont composees de Tangoutes qui habitent l’interieur de la Chine.
Le Khoukhounor se trouve sous la jurisdiction du gouverneur - general de Chan-si et de Kan-sou, ainsi qu’en Dzoungarie, Barkoul et Ouroumthsi, qui, par leur position geographique, sont compris dans le gouvernement de Kan-sou.
Le quatorzieme gouvernement est celui de Sse-tchhouan; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Tchhing-tou-fou. Ce gouvernement a douze provinces, six departements administratifs, huit [293] arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 6 departements, 11 arrondissements et 111 districts. Il y a en outre 269 tribus etrangeres composees de Tangoutes qui habitent en-deca des frontieres de la Chine.
Le Thibet, par sa position geographique, est compris dans le gouvernement de Sse-tchhouan. Deux fonctionnaires chinois de la 4 ne classe administrent ce royaume sous la dependance du gouverneur-general de Sse-tchhouan.
Remarque. La contree qui se trouve au sud des gouvernements de Tsiang-si et Hou-nan, porte le nom de Liang-kouang et se divise en deux gouvernements: Kouang-toung et Kouang-si.
Le quinzieme gouvernement est celui de Kouang-toung (Canton); il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Kouang-tcheou-fou. Ce gouvernement a neuf provinces, deux departements administratifs et quatre arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 2 departements, 7 arrondissements et 79 districts.
Le seizieme gouvernement est celui de Kouang-si; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Kouei-lin-fou. Ce gouvernement a onze provinces et un arrondissement administratif qui sont divises en 5 departements, 16 arrondissements et 47 districts. Il a en outre 46 tribus etrangeres.
Remarque. La contree situee au sud du gouvernement de Sse-tchhouan est nommee Yun-kouei et se divise en deux gouvernements: Yun-nan et Kouei-tcheou.
Le dix-septieme gouvernement est celui de Yun-nan; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Yun-nan-fou. Ce gouvernement a quatorze provinces, trois departements administratifs et quatre arrondissements administratifs; les provinces et les arrondissements sont divises en 9 departements, 27 arrondissements et 39 districts. Il a encore 50 tribus etrangeres d’origine tangoute et indienne.
Le dix-huitieme gouvernement est celui de Kouei-tcheou; il a une chambre des finances, et l’administration centrale est a Kouei-Yang-fou. Ce gouvernement a douze provinces, trois departements administratifs et un arrondissement administratif; les provinces et les arrondissements sont divises en 11 departements, 13 arrondissements et 34 districts. Il y a encore 81 tribus etrangeres.
La Mandchourie est une partie distincte de l’empire chinois et comprend trois gouvernements militaires, savoir: Ching-tsing, Kirin et He-loung-tsiang. Ching-tsing est divise en deux provinces, et chacune de ces dernieres en trois departements, quatre arrondissements et [294] huit districts. Le commandant en chef reside a Feng-thian-fou, l’un de ses deux adjoints a Thsin-tcheou-fou et l’autre a Sin-Yu-tchhing. Il faut encore ajouter onze places fortifiees occupees par des garnisons.
Kirin comprend trois departements dans lesquels on compte huit villes ou places fortifiees. Le commandant en chef reside a Kirin-khoton, et ses quatre adjoints a Ningoutou, Bedoune, Artchouk et San-sing.
L’autorite locale presente chaque annee a la chambre des finances un rapport sur le mouvement de la population des lieux qui lui sont subordonnes.
Les races qui composent la population de la Chine sont: 1) les Chinois, 2) les Mandchoux, 5) les Mongols, 4) les Turcs, 5) les Fan, 6) les Thsiang, 7) les Miao, 8) les Yao, 9) les Li, 10) les Y.
Les Chinois, comme aborigenes, forment la race la plus nombreuse et sont repandus dans tous les gouvernements.
Les Mandchoux sont tres peu nombreux, mais comme race conquerante, ils ne fournissent que les garnisons des villes importantes.
Les Mongols, qui entrerent en Chine avec les Mandchoux, tiennent garnison a Pe-king et dans les gouvernements.
Les Turcs, nommes Tatars, habitent les divers gouvernements, et font partie de la population contribuable. Les Tatars Salarski seuls se trouvent sous la surveillance de leurs anciens.
Fan, denomination generale qu’emploient les Chinois a l’egard des Tangoutes qui habitent les gouvernements de Kan-sou, de Sse-tchhouan et de Yun-nan. Les habitants de l’ile de Thai-wan, dependante de la Chine, portent le meme nom.
Thsiang, ancienne denomination chinoise pour quelques tribus tangoutes habitant Sse-tcheou, dans le gouvernement de Kan-sou, et Meou-tcheou, dans le gouvernement de Sse-tchhouan.
Les Miao sont les ancetres des Tangoutes, et vivent disperses a Tsiang-tcheou, a Ping-hoang, a Yun-soui-tching et a Pou-soui-ning dans les gouvernements de Hou-nan, Sse-tchhouan, Kouang-si et Kouei-tcheou.
Yao est le nom des etrangers dans les gouvernements de Hou-nan et de Kouang-toung.
Les Li sont les etrangers qui habitent l’ile de Hai-nan.
Les Y sont egalement des etrangers qui habitent le gouvernement de Hou-nan.
Quant au calcul de la population contribuable, la majorite, pour les hommes, commence a 16 ans et le vieillesse a 60. [295]
La population de la Chine augmente chaque annee, mais dans une proportion inegale. D’apres les rapports fournis par les gouvernements, on comptait en 1812:
|
|
h. d. deux sexes. |
I. |
Dans le Tchi-li |
27,990,810 |
II. |
- - Chan-toung |
28,958,764 |
III. |
- - San-si |
14,004,210 |
IV. |
- - Ho-nan |
23,037,171 |
V. |
- - Tsiang-sou |
37,843,501 |
VI. |
- - ’An-hoei |
34,168,059 |
VII. |
- - Tsiang-si |
23,046,999 |
VIII. |
- - Fou-tsiang |
14,777,410 |
IX. |
- - Tche-tsiang |
26,256,784 |
X. |
- - Hou-pe |
27,370,098 |
XI. |
- - Hou-nan |
10,207,256 |
XII. |
- - Chan-si |
18,652,507 |
XIII. |
- - Kan-sou |
15,354,875 |
XIV. |
- - Sse-tchhouan |
21,435,678 |
XV. |
- - Kouang-toung |
19,474,030 |
XVI. |
- - Kouang-si. |
7,313,895 |
XVII. |
- - Yun-nan |
5,561,320 |
XVIII. |
- - Kouei-tcheou |
5,288,279 |
XIX. |
- la Mandchourie (les Chinois) |
1,249,784 |
|
Total |
361,691,430 äóø |
Remarque. Dans ce chiffre ne sont point comprises les 8 bannieres militaires, composees de trois nations, savoir: de Mandchoux, de Mongols et de Chinois.
Les etrangers, sujets de la Chine, sont denombres separement par familles, et une partie par individus.
En voici le tableau.
|
familles. |
Tangoutes dans le gouvernement de Kan-sou |
26,644 |
- - - - - Sse-tchouan |
72,314 |
- - - Khoukhounor |
7,842 |
- - - Thibet |
4,889 |
Turcs du Turkistan et d’Ili |
69,644 |
- - Khoukhounor |
2,368 |
Les Ouriankhai du Tannou |
1,007 |
- - de TAltai |
685 |
- - de l’Altainor |
208 |
Toungouses des bouches de l’Amur |
2,598 |
|
Total 188,123 |
Les Solones industrieux |
4,497 ames. |
Les Khaioutes militaires |
2,581 - |
Les Barkhousses |
1,251 - |
|
8,329 |
L’autorite locale delivre a chaque famille ou maison un tableau qui se place a la porte, et sur lequel sont [296] inscrites les personnes qui habitent cette maison. Ce tableau est change chaque annee.
Lorsqu’on distribue de nouveaux tableaux, on en exclut les personnes qui ont quitte la maison et l’on y inscrit les nouveaux locataires. Celui qui change de logement est tenu d’en informer l’autorite afin d’en obtenir un tableau (Ces tableaux sont des ecrits revetus du sceau de l’autorite locale et que l’on colle a l’exterieur de la porte des maisons et des etablissements de commerce.).
Dix maisons forment ce que les Chinois appellent Pai; chaque Pai a un Pai-theou (dizenier); dix Pai sont nommes en Chinois Tsia dont le chef est un Tsia-tchang (centenier): dix Tsia composent un Pao qui a pour chef un Pao-tching (intendant). Cette organisation existe meme parmi les Chinois qui habitent hors des frontieres.
Les dizeniers, les centeniers et les intendants sont choisis parmi le peuple et elus pour un certain temps Ils doivent savoir lire et ecrire et etre maries. Leurs obligations sont de veiller a la moralite de leurs admi-administres, c.-a-d. de voir si parmi ces derniers il n’y en a point qui aient des moyens illicites d’existence, ou s’il se trouve des individus suspects d’en informer l’autorite. Ces mesures de police sont les memes pour les villes, les bourgs et les villages.
Les dizeniers, les centeniers et les intendants sont tenus de presenter annuellement un tableau de la population de leurs juridictions respectives, et dans lequel ils inscrivent sans distinction tous les habitants qui ont un domicile fixe: les savants, les marchands, les cultivateurs, les artisans, les employes de chancellerie et les soldats qui sont inscrits dans les villages.
En premier lieu, ces tableaux se presentent ordinairement a l’administration du district qui, apres en avoir forme le tableau general du district, l’envoie a l’administration de la province ou de l’arrondissement; celle-ci confectionne alors son tableau general de la province ou de l’arrondissement et l’expedie a la chambre des finances, qui a son tour dresse un tableau general de la population de tout le gouvernement et le fait presenter par le chef de gouvernement au ministere des finances. Les tableaux du denombrement des militaires colonises sont envoyes aux autorites que cela concerne. Le ministere des finances fait ensuite a la fin de l’annee suivante la somme totale de la population d’apres tous les tableaux qui lui ont ete expedies par les divers [297] gouvernement, et une copie sur papier jaune est presentee a l’empereur (De sorte qu’en Chine le denombrement de la population se fait chaque annee.).
D’apres les rapports fournis par les autorites locales, les terres arables de tous les gouvernements, y compris la Mandchourie, formaient en 1812, 7,915,251 Thsing.
Le tableau ci - dessous indique combien chaque gouvernement en contient separement.
I. |
Dans le Tchi-li |
741,434 |
Thsing |
II. |
- - Chan-toung |
986,345 |
- |
III. |
- - San-si |
552,671 |
- |
IV. |
- - Ho-nan |
721,146 |
- |
V. |
- - Tsiang-sou |
720,894 |
- |
VI. |
- - ’An-hoei |
414,368 |
- |
VII. |
- - Tsiang-si |
472,741 |
- |
VIII. |
- - Fou-tsiang |
138,643 |
- |
IX. |
- - Tche-tsiang |
465,003 |
- |
X. |
- - Hou-pe |
605,185 |
- |
XI. |
- - Hou-nan |
315,816 |
- |
XII. |
- - Chan-si |
306,775 |
- |
XIII |
- - Kan-sou |
236,841 |
- |
XIV. |
- - Sse-tchhouan |
465,471 |
- |
XV. |
- - Kouang-toung |
320,348 |
- |
XVI. |
- - Kouang-si |
89,760 |
- |
XVII. |
- - Yun-nan |
93,151 |
- |
XVIII. |
- - Kouei-tcheou |
27,660 |
- |
|
Mandchourie |
282,795 |
- |
|
total |
7,900,954 |
- |
(Â ðóññêîì èçäàíèè ÆÌÍÏ Kouei-tcheou ñîäåðæèò 47,660 öèí. - OCR)
Remarque. Ainsi le chiffre des rapports surpasse celui de ce tableau de 14,300 thsing, difference qui provient de ce que, dans plusieurs gouvernements, certaines terres ont ete mesurees sous diverses denominations; on compte par exemple:
Dans le gouvernement de |
Fou-tsiang |
57,884 |
tria |
- - - - |
Kan-sou |
216,514 |
touan |
- - - - |
Kouang-si |
6,629 |
|
- - - - |
Yun-nan |
882 |
touan |
- - - - |
Kouei-tcheou |
190 |
sen |
et le non accord que nous venons de signaler, doit 5 sans aucun doute, etre attribue aux mesures de ces dernieres parties. Mais il faut faire remarquer que toutes les terres indiquees dans les rapports ne se trouvent pas a l’interieur de la Chine. On comprend dans le gouvernement de Tchi-li 4,925 thsing de la Mongolie, dans les Aimaks de Kartsin et de Tchakar; dans le gouvernement de San-si, 18,071 thsing de l’Aimak de Toumot; dans le gouvernement de Fou-tsiang, 2,097 thsing de l’ile [298] de Thai-wan (Forraose); dans le gouvernement de Kan- sou, 10,209 thsing de l’Ouroumtse et du Barkuli, 115 thsing dans le Kobdo, 393 dans le Turkestan. Toutes ces terres sont cultivees par les emigres Chinois, tandis que celles qui appartiennent aux Tangoutes, dans les gouvernements de Kan - sou et de Sse-tchhouan, et aux tribus etrangeres dans le gouvernement de Yun-nan, sont toutes restees sans etre mesurees, parce que ces tribus ont des prerogatives particulieres, paient tribut et menent une vie nomade, La vaste etendue qui comprend les lieux consacres et ceux qui sont destines a la chasse, est egalement restee sans etre mesuree.
Les Mandchoux aborigenes, ainsi que les Mongols et les Chinois, qui sont vernis avec les premiers de la Mandchourie en Chine, forment un corps militaire separe, divise en bannieres composees de trois divisions, et chaque division en compagnies formees de 150 hommes.
|
compagnies. |
Les Mandchoux a Pe-king forment |
681 |
Les Mongols - - - |
204 |
Les Chinois - - - |
266 |
Les Mandchoux et les Mongols en garnison dans les gouvernements |
840 |
Il faut encore ajouter a ces derniers les chasseurs dont les Daours forment |
39 |
les Solones - |
47 |
les Toungouses dans l’Olountchoun |
11 |
total |
2,086 |
Ce qui fait 313,200 hommes de 15 a 60 ans.
A Pe-king, chaque division a un chef de division, deux adjoints, des colonels et des chefs de compagnie. Dans les gouvernements, les Mandchoux militaires composent les garnisons qui se trouvent sous les ordres des chefs de corps.
Le denombrement des militaires, qui se fait tous les deux ans, comprend tous les hommes depuis l’age de 16 ans.
On fait ordinairement deux tableaux de la population militaire: l’un reste a la chancellerie de la division, et l’autre est expedie a la chambre des finances.
La Mongolie se divise en Mongolie meridionale, en Mongolie septentrionale, en Mongolie occidentale et Khoukhounor. La Mongolie est encore divisee en Aimaks, et les Aimaks en bannieres commandees par des Tchassaks. Les bannieres sont subdivisees en regiments et ceux-ci en escadrons. L’Aimak est une caste qui forme une partie distincte du peuple. Une banniere porte le nom de division ou de principaute. Quelques Aimaks ont plusieurs divisions. [299]
Les Mongols meridionaux occupent toute l’etendue de terrain qui longe la grande muraille, depuis les frontieres de la Mandchourie jusqu’a Ordos inclusivement, et forment 24 Aimaks et 48 bannieres, savoir:
|
L’Aimak |
de Kartsin |
6 bannieres |
2. |
- |
- Tchalait |
1 |
3. |
- |
- Dourbot |
1 |
4. |
- |
- Korlos |
2 |
5. |
- |
- Aokhan |
1 |
6. |
- |
- Naiman |
1 |
7. |
- |
- Barin |
2 |
8. |
- |
- Tcharot |
2 |
9. |
- |
- Aro-Karlhsin |
1 |
10. |
- |
- Ouniut |
2 |
11. |
- |
- Kechiktin |
1 |
12. |
- |
- Kalka de l’aile gauche |
1 |
13. |
- |
- Karthsin |
3 |
14. |
- |
- Toumot |
2 |
15. |
- |
- Outchoumzin |
2 |
16. |
- |
- Khaothsit |
2 |
17. |
- |
- Sounit |
2 |
18. |
- |
- Abaga (Abga) |
2 |
19. |
- |
- Abkhanar |
1 |
20. |
- |
- Dourben-Khoubout |
1 |
21. |
- |
- Mao-Minhan |
1 |
22. |
- |
- Ourat (Orat) |
3 |
23. |
- |
- Kalka de l’aile droite |
1 |
24. |
- |
- Ordos |
7 |
Les Mongols septentrionaux se nomment Kalka. Ils occupent l’espace de terrain au nord de la grande muraille depuis l’Argoun a l’occident jusqu’aux confins de la Dzoungarie et forment 4 Aimaks et 86 bannieres, savoir:
L’Aimak de Thousetou-Khan |
20 bannieres |
- - Sain-Noin |
22 |
- - Thsithsin-Khan |
23 |
- - Tchassaktou-Khan |
31 |
Les Mongols nomades et disperses a l’occident d’Ordos dans l’Etsinei-Gol et la Dzoungarie appartiennent a divers Aimaks formant 34 bannieres.
Les Ehoutes au-dela d’Ordos |
1 bannieres |
- Torgotes sur l’Eizine |
1 |
- Dourbotes en Dzoungarie |
14 |
- Khoites en Dzoungarie |
2 |
- Torgotes de la meme contree |
12 |
- Khochotes |
4 |
Les Mongols du Khoukhounor errent aux alentours du lac du meme nom, et forment 5 Aimaks et 29 [300] bannieres.
Dans l’Aimak de Khochot |
21 bannieres |
- - - Tchoros |
2 |
- - - Khoit |
1 |
- - - Torgot |
4 |
- - - Kalka |
1 |
Les Mongols sujets immediats de la Chine n’ont point de Tchassaks, mais sont sous les ordres des chefs militaires chinois. De ce nombre sont les Tchhakars et les Toumots qui vivent en nomades au-dela de Kalgang, entre Ordos et Dolonnor.
Chaque regiment a 6 escadrons chacun de 150 hommes dont 50 sont assujettis au service militaire, et les autres consideres comme libres.
|
escadrons. |
Dans la Mongolie meridionale on compte |
1293 |
- - - septentrionale c. a. d. a Kalka |
163 |
Au-dela d’Ordos |
9 |
Dans la Dzoungarie |
94 |
Dans le Khoukhounor |
100½ |
Les Tchakars bergers forment |
120 |
Les Toumots a Kouei-hoa-tching |
49 |
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total 1,828½ |
Ce qui fait par consequent un total de 274,275 hommes, non compris les femmes, les enfants, les vieillards, les malades, les prisonniers et les Lama.
Chaque banniere a un prince souverain nomme Tchassak, ce qui signifie commandant; il a sous ses ordres un aide Tossolaktchi. Le chef d’une banniere porte le nom de Khocho-tchangin, et son aide celui de Meiren-tchangin. Les colonels sont nommes Tchalan-tchangin, et les chefs d’escadrons Somo-tchangin.
Chaque escadron a 6 sous-officiers. Dix Yourtes ou familles ont un dizenier.
Tous les trois ans on fait un releve de la population, dans lequel on comprend tous les individus de 18 a 60 ans. Ce travail est execute par les Tossoloktchis conjointement avec les Tchangin et envoye a Pe-king. Les princes, aussi bien que les derniers officiers, sont soumis a une punition pour toute falsification des rapports, et les sous-officiers et les dizeniers sont punis du fouet.
Quoique la quantite de terres arables soit indiquee dans les registres du cadastre, il n’y a rien d’officiel a cet egard; cependant il a ete arrete que pour 45 personnes inscrites dans les rapports on accorderait 20 Li carres de terre. Un Li carre equivaut a 29 1687/2400 deciatines russes.
L’armee chinoise est divisee en deux classes: la premiere se compose de Mandchoux, de Mongols et de Chinois, venus de la Mandchourie en Chine, la seconde[301] uniquement de Chinois aborigenes. La premiere se recruta dans les bannieres et s’appelle par cette raison soldats de banniere, la seconde a une banniere verte et se nomme en consequence soldats de la banniere verte. Ceux-la sont en garnison dans les places importantes de l’empire, tandis que ceux-ci font le service aussi bien en Chine que hors de la Chine.
Le nombre des soldats de banniere s’eleve a 266,000 hommes, repartis comme suit:
A Pe-king |
80,000 |
Officiers de ce corps |
3,000 |
Cantonistes |
27,400 |
Pour la garde du palais |
16,600 |
Dans les casernes hors de la ville |
13,200 |
Dans les garnisons: |
|
Dans la Mandchourie |
40,666 |
Dans l’interieur de la Chine |
55,818 |
Sur la nouvelle ligne |
15,140 |
Bergers |
10,800 |
Officiers dans les garnisons |
3,295 |
Le nombre des troupes de la banniere verte s’eleve a 666,300 hommes, repartis comme suit:
Dans le gouvernement de Tchi-li |
52,336 |
Chan-toung |
20,174 |
San-si. |
25,344 |
Ho-nan |
13,834 |
Tsiang-sou |
58,872 |
’An-hoei |
|
Tsiang-si |
13,832 |
Fou-tsiang |
67,332 |
Tche-tsiang |
39,030 |
Hou-pe |
22,739 |
Hou-nan |
35,580 |
Chan-si |
42,960 |
Kan-sou |
52,507 |
Sse-tchhouan |
33,099 |
Kouang-toung |
62,259 |
Kouang-si |
21,963 |
Yun-nan |
42,762 |
Kouei-tcheou |
48,417 |
Nombre des officiers |
8,283 |
- - sous-officiers |
6,582 |
Dans ce nombre sont compris pour les 16 divisions de la flotte |
88,337 |
Pour les 3 divisions de la navigation fluviale |
10,961 |
Pour le corps des voies de communication fluviale |
15,661 |
Pour les 2 divisions de soldats agriculteurs |
16,539 |
Remarque. Il ny a rien d’officiel relativement a la population et a la division des terres du Turkistan et Thibet. On compte 3,000 hommes de troupes regulieres dans le Thibet, mais on ignore combien il y en a d’irregulieres. Le Kachgar seul, dans le Turkistan, a 500 hommes de troupes indigenes. Les garnisons de toutes les villes sont composees de Chinois, quoiqu’en petit nombre, et qui viennent du gouvernement de Kan-sou.
Òåêñò âîñïðîèçâåäåí ïî èçäàíèþ: Renseignements statistiques sur la Chine (6 îêòÿáðÿ 1837 ã.) // Bulletin scientifique publie par l’Academie des Sciences de S. P., Òîì. III, ¹ 19. ÑÏá., 1838
© òåêñò - Áè÷óðèí Í. ß. [Èàêèíô]. 1838© ñåòåâàÿ âåðñèÿ - Strori. 2015
© OCR - Èâàíîâ À. 2015
© äèçàéí - Âîéòåõîâè÷ À. 2001
© Àêàäåìèÿ Íàóê. 1838